ICARE, de Alexandre Mottart

Présente-nous le projet ?

ICARE c’est un court-métrage fantastique que nous avons tourné en Juillet 2020 dans les Alpes. Vous pouvez retrouver le trailer ici:

PITCH: Un homme s’évade de sa prison souterraine et doit rejoindre le sommet de la montagne pour retrouver son identité.

Et pour voir le film dans son intégralité:

D’où vient l’idée du projet ? Quelle était l’intention ?

L’idée de ce film est apparue dans les Alpes. À mon arrivée, j’ai été mystérieusement attiré par le sommet d’une montagne. J’avais l’étrange impression qu’en l’atteignant, je ne serais plus jamais le même, qu’il y aurait un avant et un après… 

Et c’est exactement ce qui est arrivé. 

Je n’avais plus qu’à me laisser absorber par l’atmosphère des forces qui régnaient dans cet endroit pour que l’histoire coule d’elle-même sur le papier.

Là-bas, la force de la nature s’impose à l’homme, elle nous rappelle que nous ne sommes que de simples mortels. Le cours du temps s’altère, passé et futur s’entrechoquent dans un vacarme déchirant qui fait gronder la vallée. De cette force tumultueuse est née l’idée de la pierre noire du récit.

Puis une histoire humaine en a découlé : celle d’un homme coincé dans le labyrinthe de son propre esprit, en quête de retrouver sa mémoire.

Pour y parvenir, il doit retrouver sa lumière pour s’extirper de sa prison. Mais durant son ascension il est hanté par des images de son passé surgissant devant lui.

Le prémisse de l’histoire entamé, Thomas Andrzeczyk est ensuite arrivé, on a parlé de cette montagne, de Denis Villeneuve puis du projet et en quelques secondes il débordait déjà d’idées pour le rendre concret. Il avait cette énergie et cette vision pragmatique que peu de personnes ont. On a donc lancé la pré-production et le projet ICARE se lançait enfin.


Tournage de la séquence dans le Tunnel
– Thomas à gauche et Alexandre à droite.

Qu’est-ce que vous avez appris grâce à ce projet ?

L’expérience de Jeu dans son propre film… Dorine Engeler a été une véritable alliée pour cet accompagnement.

 

Tournage de la scène d’escalade en montagne
– Dorine et Simon au cadre

C’est cette expérience qui m’a radicalement fait changer d’approche envers les acteurs désormais. En me retrouvant à leur place, j’ai compris la vulnérabilité dans laquelle ils se trouvent, le besoin de concentration, d’intentions, de retours… Il fallait le vivre pour le comprendre en fait. 


Une anecdote à raconter sur ce projet ?

Dans le scénario original d’Icare, lorsqu’il atteint enfin le sommet de la montagne, il aperçoit un aigle à travers les nuages. C’est un moment fort en libération pour lui, le signe qu’il peut s’envoler. 

Lorsque nous tournions celle-ci, je me mettais énormément de pression car il fallait des larmes. Je savais que c’était la scène la plus importante du film, qu’il fallait la réussir. Je voyais tous mes amis qui donnaient de leur temps et de leur énergie pour ce projet et j’avais peur de les décevoir. Et cette pression tournait en boucle. Je fumais cigarette sur cigarette pour me détendre, j’écoutais une musique en boucle… mais impossible de rentrer dedans. Il manquait quelque chose. 



Tournage de la scène finale
– Alexandre se concentre

Nous finissions l’installation du dernier plan, j’étais face au vide de la falaise, déjà en position. C’est alors que de nul part surgit un aigle quelques mètres devant nos pieds. Je pense qu’on l’a tous vus exactement au même moment. Il y a eu un cri collectif, Simon a saisi l’ursa et a commencé à filmer le spectacle qui se déroulait sous nos yeux. L’aigle s’est mis à tournoyer autour de nous et à s’élever de plus en plus haut. C’était de la belle magie. 


Je pense qu’on avait tous envie de rire et de pleurer en même temps… Du coup l’émotion est  venue d’elle-même, ce n’était plus du jeu, c’était vrai. 

Quelles sont tes prochains projets ?

Suite à Icare et aux retours qu’on a reçu qui étaient: “C’était très beau, j’ai ressenti des choses mais j’ai rien compris.”  (Pour synthétiser)

Il y a eu une forte remise en question de ma part sur la manière que j’avais de raconter des histoires et une frustration quant à la transmission d’un message. Je me suis donc mis un défi radicalement opposé: faire un huit-clos avec un thème compréhensible et principalement des dialogues 🙂

 De là est né un nouveau court-métrage engagé: “LA RONCE”.

Inspiré du mouvement de désobéissance civile du même nom et qui traite de l’effondrement programmé d’une société par des activistes.   

Du coup on a fait une scène d’intro de ce film avec deux copains de l’Atelier-7 (Olivier Escalon et Adrien Picq) dans le but de pouvoir démarcher une production et en faire une suite. On croise les doigts pour l’avenir !

Voici la scène disponible sur ImagoTV. Voir : La Ronce, sur Imago TV

BONUS – Compléments techniques / Sponsors

Caméras: Ursa-mini et BMPCC 6K

Optiques: XEEN, Sigma Art

Logiciels: Davinci Resolve (étalonnage), Adobe Premiere Pro (Montage image/son), Adobe after effect (VFX), Adobe Photoshop (Affiche), Blender (3D), Avid Pro Tools (3D).

Bonus – GALLERIE

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